Témoignage de Gwen, membre bénévole : « 10 jours inoubliables ! »

Nous sommes arrivés samedi à Saly aux alentours de minuit après une journée de voyage.

Dès le dimanche matin, nous sommes partis à la recherche d’Abdoulaye Li que nous avons fini par trouver à M’Bour dans sa boutique  de fournitures scolaires.
Nous avons donné notre accord pour les 60 kits cartables après avoir vérifié la qualité des articles proposés.

Rendez-vous pris pour 15 heures l’après midi.

A notre arrivée, nous avons aidé à la « confection » des kits cartable : gourdes, ardoises, stylos, crayons de papier et de couleur, craies, compas, règles, rapporteurs, cahiers etc…

 

Nous avons tout chargé dans le véhicule et en rentrant, nous nous sommes arrêtés dans une école, l’école Elisabeth Diouf tenue par Mme Gueye à grand M’Bour, là aussi, tout est à faire, pas de tables dans toutes les classes, le matériel est obsolète et les locaux inappropriés…..

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Lundi, ce fut le grand jour !

Nous avons de nouveau tout chargé dans le camion, fait une petite halte sur la route pour acheter le gouter et nous voici en route pour l’école Franco-Arabe où nous attendaient Mamadou et son épouse.
Nous nous sommes retrouvés au milieu de cette minuscule cour. Il y avait des dizaines d’enfants dans une salle de classe construite de quatre murs de parpaing et d’une seule natte au sol.
Pour la plus grande surprise des enfants…. et la notre, nous les avons installé à l’extérieur pour le gouter.
Un grand moment d’émotions pour tout le monde, j’ai retrouvé mes propres enfants « comme avant », touchés et émus bien conscients de la chance que nous avons et des valeurs essentielles de la vie. Ensemble, nous avons chanté, dansé et enfin… réalisé la distribution des cartables.
J’ai rarement vu des écoliers aussi heureux d’avoir un cartable et de quoi travailler. A la fin de notre distribution, nous avons eu des cris et chants de joie… un pur moment de bonheur.
Une récompense extraordinaire pour nous toubabs (les blancs) : cette petite lueur d’espoir au fond des yeux des enfants…

Mardi, ma belle-sœur, Solange, et moi avons sorti et organisé tous nos bagages de collectes, trié et dispatché suivant les lieux et personnes à qui nous devions les donner.
Journée surprise, Amadou avec qui nous travaillons, nous a fait la surprise de nous rendre visite en tap-tap depuis Dakar.

Mercredi matin, après un petit tour au marché pour les souvenirs à ramener, nous avons contacté Demba et Babacar du centre Coup de Pouce de Yendé Sénégal pour rencontrer les enfants de Niakh Niakhal et leur transmettre : les livres, plaques plastifiées, différentes boites d’Incollable, des stylos et du matériel de premiers soins. Dès l’après-midi, les enfants étaient là, nous avons pu les rencontrer. Une fois de plus, ce fut un beau moment entre rires et émotions. Ils ont entrepris d’écrire une jolie lettre pour Patricia, la responsable du centre. Il y avait ce jour là une institutrice de Marseille, j’avoue que notre distribution était bien plus drôle que le cours… nous ne lui avons pas facilité la tâche, tous les enfants devaient signer cette fameuse lettre…

Jeudi, nous avions rendez-vous avec François Touré à Joal, je voulais voir si Jeanne-Rose que j’ai formé à Dakar, quelques années auparavant, était toujours là.

L’orphelinat de Dakar forme des jeunes filles sur deux ans, formation validée après un stage.

En fait, j’ai bien vu sa maman et sa grand-mère qui préparaient le mil mais Jeanne venait de repartir sur Dakar.

Grosses larmes de mes enfants, Axel & Enola, pas facile de quitter notre ami François.

 

 

Vendredi, journée buggy pour tout le monde !
C’est là que nous avons traversé des villages dont les besoins sont considérables, beaucoup de femmes et d’enfants : Malin Kunda, M’bambara, Sorokhassap, tous les petits ont des problèmes respiratoires et de malnutrition, la misère est plus que visible et ce ne sont pas les quelques pains que nous avons laissé qui ont réglé le problème. Un moment difficile.
La fin de journée a été consacrée à Mame Diara, la fille de Woly qui travaille avec nous quand nous sommes en congés. Là aussi, distribution de vêtements et de médicaments, suivi d’une partie dans l’eau avec Frank mon petit neveu, un bel instant de bonheur.

Déjà la fin de semaine, nous faisons nos bagages et direction Dakar où nous arrivons en fin de journée.


Dimanche, nous avions rendez vous avec Jacqueline et Marie-Cécile, mes filles de cœur pendant deux ans,

impossible de repartir sans les voir !
Jacqueline a quatre enfants, Enola, Axel et les cousins avaient trié leurs habits pour eux.

Nous avions là aussi fait le point avec elles de leurs besoins avant de venir et ce fut un beau moment de partage.
L’après midi, nous avons profité du jour (dimanche) pour faire un tour en ville, pas d’embouteillage et moins de monde pour ma belle famille pour qui c’était une première.

Lundi, nous avions rendez vous avec sœur Joséphine de la pouponnière de Dakar et pour rendre visite à Hélène à l’école de Fadd Jal.
Sœur Justina aussi était enchantée de tous les dons, un carton plein de

médicaments et plein de petits bavoirs, bodies, tétines, biberons,… pour les bébés.
A notre arrivée, 2 bébés entraient aussi à la pouponnière.

Ils arrivaient de l’hôpital. Ces enfants étaient sains et saufs.
Que dire de cette journée ? Nous avons fait au mieux, cajoler, embrasser, jouer, nourrit et changer les petits.
Sœur Justina a de nombreux besoins pour les bébés, ils sont 80 en ce moment :

en plus des besoins en lait et des médicaments, il leur faut de la lessive, ça manque cruellement (les sœurs ont reçu un lave linge et ce n’est pas du luxe pour tous ces bébés et leurs langes, pas de couche-culotte bien sûr) mais malheureusement entre les coupures de courant et la pénurie de lessive, ce sont bien souvent les jeunes filles en formation qui le lave à la main.
Fin de la journée, il était temps de retrouver notre Hélène, elle était en composition ce jour là. J’ai pu rencontrer son proviseur qui est très satisfait de ses résultats. Sa grande sœur était là aussi, elles vous remercient tous bien fort.

Le souhait d’Hélène : pouvoir continuer à apprendre.
La rencontre fut brève, Hélène devait repartir à ces 4 heures d’histoire-géo.
Nous sommes reparties avec sœur Joséphine à la patte d’oie, cette fois pour un verre de citronnade maison accompagné des biscuits au citron de sœur Hélène, un vrai régal !

Mardi ! Aïe, aïe, aïe, journée couchée pour Solange, un petit coup de chaud, d’émotions et ……de tourista !!

Je suis restée donc près d’elle, comme elle l’a fait pour moi tout au long de notre séjour.
Solange, j’en profite pour te remercier de toute ton aide et ton implication, ça fait chaud au cœur.

Puis voila mercredi, jour du départ, nous profitons des derniers instants…

Solange étant debout, un peu verte certes, mais debout…

Nous en avons profité pour faire un petit tour au C.C.F et effectuer les achats des lots pour la tombola de l’association. Retour à l’hôtel, on plie les bagages et attendons le cœur plein de chaleur humaine l’heure de partir.

Les sourires, les souvenirs se bousculent. A-t-on bien tout fait ? Quelles sont les personnes que l’on reverra la prochaine fois ?

C’est un mélange de bonheur intense et inachevé.
Ce fut pour nous tous, Xavier, Solange, Erik, nos 4 enfants et moi, un séjour utile.

Je vous remercie tous très fort de m’avoir suivi, aider et comprise. Dieuredef !

Gwen,

Membre bénévole de l’association

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Author: France-Senegal

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